Politique

Quand Aziz se tira enfin de son sommeil égotique !

Le président Ghazouani piqué au vif dans son amour- propre n’a pas fait dans la dentelle en rendant bien, à son parrain la monnaie de son outrecuidance. Jusque-là il a déjoué les petits complots que tentaient d’orchestrer les sirènes de la division pour éviter que la paume de discorde vienne de lui. Il a même poussé la patience et la reconnaissance en acceptant de reconduire dans les hautes sphères de son pouvoir des figures controversées pour faire plaisir à son prédécesseur. Au lieu de s’en féliciter et s’en satisfaire, l’ex-président semblait prendre toutes ces largesses pour un droit voire des ordres à exécuter de la part de son dauphin. C’est sans compter sur les tentations et les passions du pouvoir qui commandent l’orgueil d’un homme au sommet de l’Etat. On n’est jamais soi quand on dirige un pays. Aziz en sait bien quelque chose quand il occupait il ya quelques mois seulement le fauteuil présidentiel, lui qui ne voulait que personne ne s’ingère dans ses affaires, ni ne lui tienne tête au risque de se retrouver en prison, en résidence surveillée ou en exil. Bien des zones d’ombre planent sur certains faits mystérieux encore, passés durant son règne qui viennent jeter un doute sur des excès commis en deux décennies. Pourquoi en vouloir à Ghazoauni d’être le seul maitre à bord du navire au point de l’importuner brutalement par l’intrusion dans un jeu politique qui n’est plus le sien. Oublie-t-il que c’est l’upr qui avait parrainé la candidature de Ghazouani et lui en tête. Ignore-t-il que les hommes politiques sont versatiles et qu’ils changent au grès des pouvoirs et des intérêts. De quel droit s’arroge un homme venu par effraction au pouvoir après avoir violé toutes les règles constitutionnelles, défié la morale et méprisé la bienséance pour organiser des parodies d’élection et se faire un donneur de leçons. Quand on traine des dossiers encombrants il faut se garder de trop de provocations surtout en des moments où l’opinion publique et le peuple épiloguent sur deux décennies d’une gouvernance jugée calamiteuse. Le pouvoir est une arme à double tranchant qu’on peut utiliser pour améliorer l’existence de ses concitoyens sinon les opprimer. Ceux qui ont gouverné d’une main d’acier ont laissé se retrouvent dans la poubelle de l’histoire et conté en « Zhéros » aux générations futures. Le comble serait de se croire toujours président même quand on perd son fauteuil. Aziz a l’illusion qu’il n’a pas abandonné le palais. Il la juste quitté, le temps d’un congé. Sorti de son sommeil égotique, il s’est retrouvé dans un autre palais sans garde prétorienne, ni tapis rouge… En ce moment mal lui prit que le pouvoir a changé de main. Bye-bye faiseur de rois.

ADR

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